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Objectifs :Introduction
En 2014, la jeune photographe Camille Lepage perdait la vie en Centrafrique lors d’un reportage. Pour honorer sa mémoire, l’Association Camille Lepage – On est ensemble a créé un prix visant à soutenir et encourager le travail d’un ou une photojournaliste engagée sur le long terme. Cette année, le prix a été attribué à la photographe franco-italienne Matilde Gattoni, doté de 8 000 € grâce au soutien de la SAIF, afin de lui permettre de poursuivre son travail sur les conséquences du changement climatique et de la surpêche.
En détails
© Matilde Gattoni
Lauréate de la onzième édition du Prix Camille Lepage, la photojournaliste franco-italienne Matilde Gattoni s’apprête à réaliser un reportage qu’elle prépare depuis plusieurs années. Sur les rives du lac Victoria, au carrefour du Kenya, de l’Ouganda et de la Tanzanie, le changement climatique et la surpêche mettent en péril la vie de 40 millions de personnes, dont les moyens de subsistance dépendent directement ou indirectement des ressources du lac. Cette situation génère des répercussions à long terme, non seulement pour les populations de la région, mais également en Europe. Grâce au soutien de ce prix et à la dotation qui l’accompagne, Matilde Gattoni pourra débuter ce projet ambitieux.
🤝 Entraide
Vous pouvez consulter le dossier de candidature de la lauréate, Matilde Gattoni en cliquant-ici.
Je suis honorée d’avoir reçu le Prix Camille Lepage 2025. C’est un Prix qui me touche tout particulièrement, car Camille était une jeune photojournaliste talentueuse qui nous a malheureusement quittés beaucoup trop tôt, mais aussi parce que nous partageons le même amour pour le continent africain.
Le Prix me permettra de réaliser un reportage sur le lac Victoria, une des plus grandes réserves d'eau douce au monde, un des environnements les plus riches en biodiversité de la planète et une source de revenus essentielle pour plus de 40 millions de personnes vivant sur ses rives. Au cours des trois dernières décennies, la convergence catastrophique du réchauffement climatique et de la surexploitation des stocks de poissons a conduit le lac au bord de l'effondrement environnemental.
La hausse des températures a perturbé la migration et la reproduction des poissons, contribuant à l'extinction de centaines d'espèces locales. La demande insoutenable des marchés occidentaux et asiatiques a entraîné la prolifération de poissons commercialement viables introduits pendant la colonisation britannique, comme la perche du Nil, au détriment des espèces indigènes. Cette dynamique a perturbé le fragile équilibre écologique du lac, provoquant l'épuisement rapide des stocks de poissons – qui ont diminué de 35 % depuis 2006 – et menaçant la survie d'innombrables communautés de pêcheurs traditionnels.
Matilde Gattoni
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