Introduction
La Fondation Hasselblad vient de décerner son prix 2025 et a choisi de récompenser la photographe française Sophie Ristelhueber. Ce prix doté de plus de 180 000 euros (2 000 000 SEK) est la plus grande récompense au monde dans le domaine de la photographie. Le travail de la photographe lauréate sera exposé au Centre Hasselblad à Göteburg dès l'automne prochain.
En détails
Every One #14, 1994 © Sophie Ristelhueber | WB #22, 2005 © Sophie Ristelhueber
La photographe française, Sophie Ristelhueber porte son regard sur des territoires marqués par les conflits, tels que le Liban, le Koweït, l’ex-Yougoslavie, l’Irak ou encore la Cisjordanie. Plutôt que de chercher à susciter le sensationnel, elle s’attache à révéler l’empreinte profonde et silencieuse laissée par l’homme à travers les cycles de destruction et de reconstruction. Ses séries photographiques rassemblent des fragments soigneusement choisis, invitant le spectateur à recomposer un récit plus vaste et à en construire le sens.
Un ensemble précis, cohérent et unique d’oeuvres explorant des paysages et des territoires – tant publics que privés – définit la carrière artistique de l’artiste française Sophie Ristelhueber, qui a débuté il y a quarante-cinq ans. À travers ses séries réalisées dans des régions déchirées par la guerre, elle remet en question le domaine de la photographie journalistique en développant son propre langage visuel. Les traces et les cicatrices de la violence – sur la terre, le corps humain et l’architecture – sont au coeur de ses images puissantes au cadrage serré, notamment dans ses fameuses séries sur le Moyen-Orient et les Balkans. Les photographies grand format de Sophie Ristelhueber sont souvent présentées de manière non conventionnelle et peuvent être associées, dans des installations in situ, à des vidéos et des sons.
« Comme vous le savez, on meurt non pas de ne pas être aimé mais de ne pas être cru ! C’est ce que me rappelait une de mes vieilles amies lorsque nous parlions de la condition d’artiste. Et de fait, pour créer de nouvelles formes, nous devons prendre le risque qu’elles puissent ne jamais trouver d’écho. C’est pourquoi ce prix prestigieux revêt, pour l’artiste que je suis, une si grande importance »
Sophie Ristelhueber
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