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Introduction

Le Prix Photo Sociale 2025, présidé par Jane Evelyn Atwood, a récompensé la photographe Marion Gronier pour sa série « Quelque chose comme une araignée », consacrée à la santé mentale et aux institutions psychiatriques. Une partie de ce travail a d'ailleurs été développé à l'occasion de sa résidence Elles & Cité en 2024. Cette année, deux autres photographes ont été nommés finalistes : Céline Villegas, qui documente les bains-douches comme un rituel de dignité pour les sans-abri, et Morgan Fache, qui explore les habitats précaires à La Réunion. Leurs travaux seront exposés en avril au Château d’Eau de Toulouse et en mai à la Mairie du Xe arrondissement de Paris.


En détails

© Marion Gronier. Lauréate 2025 du Prix Photo Sociale


Dans son projet, Marion Gronier interroge la stigmatisation des personnes hospitalisées en psychiatrie et la manière dont la société les exclut. Ne pouvant montrer les visages, elle s’est concentrée sur les corps, les postures et les gestes, révélant à la fois la contrainte et la résistance face aux normes institutionnelles. Son travail s’accompagne d’enregistrements de paroles de patients, leur donnant une voix pour déconstruire les représentations de la folie. La santé mentale a été déclarée Grande cause nationale de l’année 2025.

Réalisé entre 2022 et 2024, ce projet a été mené dans plusieurs établissements psychiatriques en France (Hôpital Esquirol, Centre Hospitalier de Montperrin) et au Sénégal (Centre Psychiatrique de Kenia, Centre Xeral Well), avec le soutien de la Commission Européenne dans le cadre du projet ERG StG MaDAf « Governing Madness in West Africa ». Un livre sera publié aux éditions Bec en l’air en octobre 2025.


🤝 Entraide

Vous pouvez consulter le dossier de candidature de la lauréate, Marion Gronier en cliquant-ici.

Au-delà de ces interprétations situées, mes images, lorsqu’elles s’exposent, rencontrent les projections collectives et individuelles qui façonnent nos visions de la folie et qui saturent de signes ces corps indéchiffrables. Leurs formes, métamorphosées par nos imaginaires deviennent informes, dévoilant les impensés de nos représentations de la folie.

Marion Gronier


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